ACTE CINQUIÈME
(Le théâtre représente un site sauvage près du château de Moldaw. Au fond, sur une éminence, le tombeau de la Nonne sanglante; un peu plus haut, la Chapelle de l'ermitage de Pierre l'Ermite)
Scène Première
▼LUDDORF▲
(seul)
Mon fils me fuit en vain…
ah! pour ce fils coupable
Je veux être
aujourd'hui terrible, inexorable!…
Inexorable!… moi!…
Moi, parler de punir!…
Quand le ciel me poursuit,
quand je me sens frémir
Sous le poids du forfait
dont mon âme est brisée!
Malheur à moi!…
d'Agnès je reconnais les coups!
Oui!… vingt ans de remords
ne l'ont pas apaisée,
Et sur moi, sur les miens,
elle étend son courroux!
Air
De mes fureurs déplorable victime,
Toi que jadis mon bras a fait périr,
Grâce! permets que je cache
mon crime;
Qu'il te suffise, hélas! de le punir.
Ah! que mon fils,
mon noble fils l'ignore;
Frappe, il est temps…
je suis prêt à mourir!
Mais qu'en mourant du moins
je puisse encore
Revoir mon fils,
l'embrasser sans rougir!
(Il va se prosterner au pied de la statue de la Nonne)
Scène Seconde
(Norberg, Arnold, amis et serviteurs du comte de Moldaw; puis Luddorf qui, en les entendant, descend de la montagne et les écoute)
▼LUDDORF▲
(à part)
Qu'entends-je?…
▼NORBERG, LE CHŒUR▲
Amis, avançons en silence…
Que la nuit protège nos pas!
Que le désir de la vengeance
Nous guide et dirige nos bras!
▼NORBERG▲
(à Arnold qui entre)
Eh bien! Rodolphe?…
▼ARNOLD▲
Eh bien! notre ennemi
Quittait ces lieux,
laissant notre affront impuni…
▼NORBERG, CHŒUR▲
Il fuyait!…
▼ARNOLD▲
Une ruse a retardé sa fuite,
Et va servir notre courroux:
« Arrêtez! ai-je dit;
Pierre le saint ermite,
« A huit heures, ce soir,
vous donne rendez-vous,
« Là-haut, à la chapelle!… »
Il s'arrête, il hésite…
▼TOUS▲
Eh bien?…
▼ARNOLD▲
Il a promis de venir!
▼NORBERG▲
Il viendra!
▼ARNOLD▲
Nous l'y précéderons,
et dès qu'il paraîtra,
Au pied du saint autel,
et dans la nuit obscure,
Nos poignards dans son sein
vengeront notre injure!
Courons l'attendre, amis,
et songeons bien
Que l'honneur veut du sang,
et qu'il nous doit le sien!
▼LUDDORF▲
(au fond, à part)
Frapper mon fils!…
▼LE CHŒUR▲
Amis, avançons en silence…
Que la nuit protège nos pas!
Que le désir de la vengeance
Nous guide et dirige nos pas!
▼LUDDORF▲
Mon fils, mon fils…
quand la vengeance
Contre ta vie arme leurs bras,
A moi de prendre ta défense
Et de conjurer le trépas!
(Norberg, Arnold et les amis du comte de Moldaw montent les degrés de la chapelle, sans voir Luddorf, caché par le tombeau)
Scène Troisième
(Luddorf, puis Rodolphe et Agnès)
▼LUDDORF▲
(descendant les degrés du tombeau, et apercevant Rodolphe qui paraît à gauche du théâtre)
Ah! prévenons mon fils!… Ciel!
Agnès suit ses pas!
(Il s'arrête)
▼AGNÈS▲
(à Rodolphe qu'elle suit)
Vous romprez le silence,
ou ne partirez pas!
Duo
Toi, Rodolphe parjure et traître!…
Non, je ne peux te condamner,
Et de toi je veux tout connaître,
Pour te plaindre et te pardonner!
▼RODOLPHE▲
Non, non! je suis parjure et traître!
Et ton cœur doit me condamner!
Je pars, et tu ne peux connaître
Ces torts que te veux pardonner…
▼AGNÈS▲
C'est trop de résistance!
Romps ce cruel silence;
Mon honneur, qu’il offense,
T'ordonne de parler!
Ah! ma raison s'égare,
Et le destin barbare
Qui tous deux nous sépare,
Pour toi me fait trembler.
▼RODOLPHE▲
Moi! rompre le silence!
Non, le ciel, que j'offense,
Le ciel, en sa vengeance,
Me défend de parler!
Ah! ma raison s'égare,
Et le destin barbare
Qui tous deux nous sépare,
D'horreur me fait trembler…
▼LUDDORF▲
(à part, en se rapprochant)
Quel tourment!
▼RODOLPHE▲
(à Agnès, en lui montrant la statue de la Nonne)
Agnès, dont tu vois la statue…
Agnès, par un forfait
au tombeau descendue…
▼LUDDORF▲
Dieu! que dit-il?
▼RODOLPHE▲
(continuant)
« Agnès, par un arrêt cruel,
« N'aura de repos dans le ciel,
« Et nous, de bonheur sur la terre,
« Que par la mort du criminel…»
▼LUDDORF▲
(à part, avec terreur)
Le connaît-il?
▼AGNÈS▲
Eh bien?
▼RODOLPHE▲
(hors de lui)
Eh bien! dans sa colère,
Et pour frapper son meurtrier,
C'est moi qu'elle choisit!…
▼AGNÈS▲
N'es-tu pas chevalier!
Va, sois son vengeur…
▼RODOLPHE▲
Moi!… je ne peux.
▼AGNÈS▲
Qui t'arrête?
▼RODOLPHE▲
(égaré)
J’ai peur!
▼LUDDORF▲
(à part, avec terreur)
Il sait tout!…
▼RODOLPHE▲
Peur de la foudre en éclats qui déjà…
l'entends-tu?… gronde sur notre tête!
Peur de moi-même!…
(Revenant à lui)
Ah! qu'ai-je dit, hélas!
▼AGNÈS▲
Achève! achève!…
▼RODOLPHE▲
Adieu… ne m'interroge pas!
▼LUDDORF▲
(à part)
Il sait tout… Eh bien! donc…
(Regardant du côté de la chapelle)
Livrons-leur une vie
Que depuis si longtemps
le remords a flétrie!
Oui, dérobons mon fils
au trépas qui l'attend!
(Montrant Agnès et Rodolphe)
Pour tous deux, le bonheur!…
Pour moi, le châtiment!
(Il gravit la montagne, s’arrête un instant devant le tombeau de la Nonne, puis continue à monter et entre dans la chapelle)
▼AGNÈS▲
Coupable silence
Qui double l'offense;
Loin de ma présence
Va, fuis pour jamais!
Une telle audace
M’irrite et me lasse…
Va-t'en, je te chasse!
Va-t'en, je te hais!
Va-t'en pour jamais!
▼RODOLPHE▲
Ah! plus d'espérance!
Mon fatal silence
A de sa vengeance
Redoublé les traits!
Trop justes menaces!
Comble de disgrâces!
Je pars, tu me chasses…
Je fuis pour jamais!
Adieu pour jamais!
(Agnès va tomber sur le rocher dans le plus profond accablement; Rodolphe qui s'éloignait, revient et se jette à ses pieds)
▼RODOLPHE▲
O disgrâce cruelle!
Mourir… mourir loin d'elle!
▼BRUIT ET VOIX▲
(dans la chapelle)
Mort à Rodolphe!
▼AGNÈS▲
O ciel!
▼LE CHŒUR▲
(dans l'intérieur de la chapelle)
Le céleste courroux
Livre enfin l’infâme à nos coups!
▼AGNÈS▲
Mort à Rodolphe!…
ont-ils dit?
▼RODOLPHE▲
Ah! qu'importe!
Ils demandent ma vie… eh bien!
je la leur porte!
(Il s'élance vers la chapelle au moment où Luddorf en sort sanglant et poursuivi par les meurtriers. Il se traîne jusqu'au tombeau de la Nonne, et vient tomber expirant entre les bras de son fils. Pierre l'Ermite, le comte de Moldaw, soldats, pages, paysans, etc., accourent au bruit, et se précipitent sur le théâtre avec des flambeaux)
Scène Quatrième
Final de 1854
(Les précédents, Pierre L'ermite, Le Comte De Moldaw, soldats, pages, paysans, etc)
▼RODOLPHE▲
(à son père qu'il soutient)
Ah! sur mon bras appuyez-vous…
(S'adressant aux meurtriers, qui sortent de la chapelle)
Vils assassins…
je punirai le crime!
▼NORBERG, ARNOLD, MEURTRIERS▲
(apercevant Rodolphe et restant immobiles de surprise)
Rodolphe!… ô ciel!…
Qui donc est tombé sous nos coups?
▼LUDDORF▲
Moi!… moi!… de leurs poignards
volontaire victime!
(Levant les bras au ciel)
Je t'implore, Dieu tout puissant!
Ah! pour eux le bonheur,
pour moi le châtiment!
(S'adressant à la statue de la Nonne)
Agnès! Agnès! je meurs…
ton courroux implacable…
▼LA NONNE▲
(du haut de son tombeau, et jetant son poignard)
Est apaisé!…
Ma lampe redoutable
Ne doit plus éclairer ici que des heureux!
(Regardant Luddorf qui est à ses pieds)
Par le trépas,
réunis tous les deux,
Viens!… J'espère obtenir,
aux pieds du divin Maître,
Mon pardon…
et le tien peut-être!…
(La Nonne s'élève au milieu d'un groupe de nuages dans lequel Luddorf disparaît)
▼CHŒUR GÉNÉRAL▲
(A genoux)
O clémence ineffable!
Daigne les accueillir…
La vertu du coupable
Est dans le repentir.
ACTE CINQUIÈME
(Le théâtre représente un site sauvage près du château de Moldaw. Au fond, sur une éminence, le tombeau de la Nonne sanglante; un peu plus haut, la Chapelle de l'ermitage de Pierre l'Ermite)
Scène Première
LUDDORF
(seul)
Mon fils me fuit en vain…
ah! pour ce fils coupable
Je veux être
aujourd'hui terrible, inexorable!…
Inexorable!… moi!…
Moi, parler de punir!…
Quand le ciel me poursuit,
quand je me sens frémir
Sous le poids du forfait
dont mon âme est brisée!
Malheur à moi!…
d'Agnès je reconnais les coups!
Oui!… vingt ans de remords
ne l'ont pas apaisée,
Et sur moi, sur les miens,
elle étend son courroux!
Air
De mes fureurs déplorable victime,
Toi que jadis mon bras a fait périr,
Grâce! permets que je cache
mon crime;
Qu'il te suffise, hélas! de le punir.
Ah! que mon fils,
mon noble fils l'ignore;
Frappe, il est temps…
je suis prêt à mourir!
Mais qu'en mourant du moins
je puisse encore
Revoir mon fils,
l'embrasser sans rougir!
(Il va se prosterner au pied de la statue de la Nonne)
Scène Seconde
(Norberg, Arnold, amis et serviteurs du comte de Moldaw; puis Luddorf qui, en les entendant, descend de la montagne et les écoute)
LUDDORF
(à part)
Qu'entends-je?…
NORBERG, LE CHŒUR
Amis, avançons en silence…
Que la nuit protège nos pas!
Que le désir de la vengeance
Nous guide et dirige nos bras!
NORBERG
(à Arnold qui entre)
Eh bien! Rodolphe?…
ARNOLD
Eh bien! notre ennemi
Quittait ces lieux,
laissant notre affront impuni…
NORBERG, CHŒUR
Il fuyait!…
ARNOLD
Une ruse a retardé sa fuite,
Et va servir notre courroux:
« Arrêtez! ai-je dit;
Pierre le saint ermite,
« A huit heures, ce soir,
vous donne rendez-vous,
« Là-haut, à la chapelle!… »
Il s'arrête, il hésite…
TOUS
Eh bien?…
ARNOLD
Il a promis de venir!
NORBERG
Il viendra!
ARNOLD
Nous l'y précéderons,
et dès qu'il paraîtra,
Au pied du saint autel,
et dans la nuit obscure,
Nos poignards dans son sein
vengeront notre injure!
Courons l'attendre, amis,
et songeons bien
Que l'honneur veut du sang,
et qu'il nous doit le sien!
LUDDORF
(au fond, à part)
Frapper mon fils!…
LE CHŒUR
Amis, avançons en silence…
Que la nuit protège nos pas!
Que le désir de la vengeance
Nous guide et dirige nos pas!
LUDDORF
Mon fils, mon fils…
quand la vengeance
Contre ta vie arme leurs bras,
A moi de prendre ta défense
Et de conjurer le trépas!
(Norberg, Arnold et les amis du comte de Moldaw montent les degrés de la chapelle, sans voir Luddorf, caché par le tombeau)
Scène Troisième
(Luddorf, puis Rodolphe et Agnès)
LUDDORF
(descendant les degrés du tombeau, et apercevant Rodolphe qui paraît à gauche du théâtre)
Ah! prévenons mon fils!… Ciel!
Agnès suit ses pas!
(Il s'arrête)
AGNÈS
(à Rodolphe qu'elle suit)
Vous romprez le silence,
ou ne partirez pas!
Duo
Toi, Rodolphe parjure et traître!…
Non, je ne peux te condamner,
Et de toi je veux tout connaître,
Pour te plaindre et te pardonner!
RODOLPHE
Non, non! je suis parjure et traître!
Et ton cœur doit me condamner!
Je pars, et tu ne peux connaître
Ces torts que te veux pardonner…
AGNÈS
C'est trop de résistance!
Romps ce cruel silence;
Mon honneur, qu’il offense,
T'ordonne de parler!
Ah! ma raison s'égare,
Et le destin barbare
Qui tous deux nous sépare,
Pour toi me fait trembler.
RODOLPHE
Moi! rompre le silence!
Non, le ciel, que j'offense,
Le ciel, en sa vengeance,
Me défend de parler!
Ah! ma raison s'égare,
Et le destin barbare
Qui tous deux nous sépare,
D'horreur me fait trembler…
LUDDORF
(à part, en se rapprochant)
Quel tourment!
RODOLPHE
(à Agnès, en lui montrant la statue de la Nonne)
Agnès, dont tu vois la statue…
Agnès, par un forfait
au tombeau descendue…
LUDDORF
Dieu! que dit-il?
RODOLPHE
(continuant)
« Agnès, par un arrêt cruel,
« N'aura de repos dans le ciel,
« Et nous, de bonheur sur la terre,
« Que par la mort du criminel…»
LUDDORF
(à part, avec terreur)
Le connaît-il?
AGNÈS
Eh bien?
RODOLPHE
(hors de lui)
Eh bien! dans sa colère,
Et pour frapper son meurtrier,
C'est moi qu'elle choisit!…
AGNÈS
N'es-tu pas chevalier!
Va, sois son vengeur…
RODOLPHE
Moi!… je ne peux.
AGNÈS
Qui t'arrête?
RODOLPHE
(égaré)
J’ai peur!
LUDDORF
(à part, avec terreur)
Il sait tout!…
RODOLPHE
Peur de la foudre en éclats qui déjà…
l'entends-tu?… gronde sur notre tête!
Peur de moi-même!…
(Revenant à lui)
Ah! qu'ai-je dit, hélas!
AGNÈS
Achève! achève!…
RODOLPHE
Adieu… ne m'interroge pas!
LUDDORF
(à part)
Il sait tout… Eh bien! donc…
(Regardant du côté de la chapelle)
Livrons-leur une vie
Que depuis si longtemps
le remords a flétrie!
Oui, dérobons mon fils
au trépas qui l'attend!
(Montrant Agnès et Rodolphe)
Pour tous deux, le bonheur!…
Pour moi, le châtiment!
(Il gravit la montagne, s’arrête un instant devant le tombeau de la Nonne, puis continue à monter et entre dans la chapelle)
AGNÈS
Coupable silence
Qui double l'offense;
Loin de ma présence
Va, fuis pour jamais!
Une telle audace
M’irrite et me lasse…
Va-t'en, je te chasse!
Va-t'en, je te hais!
Va-t'en pour jamais!
RODOLPHE
Ah! plus d'espérance!
Mon fatal silence
A de sa vengeance
Redoublé les traits!
Trop justes menaces!
Comble de disgrâces!
Je pars, tu me chasses…
Je fuis pour jamais!
Adieu pour jamais!
(Agnès va tomber sur le rocher dans le plus profond accablement; Rodolphe qui s'éloignait, revient et se jette à ses pieds)
RODOLPHE
O disgrâce cruelle!
Mourir… mourir loin d'elle!
BRUIT ET VOIX
(dans la chapelle)
Mort à Rodolphe!
AGNÈS
O ciel!
LE CHŒUR
(dans l'intérieur de la chapelle)
Le céleste courroux
Livre enfin l’infâme à nos coups!
AGNÈS
Mort à Rodolphe!…
ont-ils dit?
RODOLPHE
Ah! qu'importe!
Ils demandent ma vie… eh bien!
je la leur porte!
(Il s'élance vers la chapelle au moment où Luddorf en sort sanglant et poursuivi par les meurtriers. Il se traîne jusqu'au tombeau de la Nonne, et vient tomber expirant entre les bras de son fils. Pierre l'Ermite, le comte de Moldaw, soldats, pages, paysans, etc., accourent au bruit, et se précipitent sur le théâtre avec des flambeaux)
Scène Quatrième
Final de 1854
(Les précédents, Pierre L'ermite, Le Comte De Moldaw, soldats, pages, paysans, etc)
RODOLPHE
(à son père qu'il soutient)
Ah! sur mon bras appuyez-vous…
(S'adressant aux meurtriers, qui sortent de la chapelle)
Vils assassins…
je punirai le crime!
NORBERG, ARNOLD, MEURTRIERS
(apercevant Rodolphe et restant immobiles de surprise)
Rodolphe!… ô ciel!…
Qui donc est tombé sous nos coups?
LUDDORF
Moi!… moi!… de leurs poignards
volontaire victime!
(Levant les bras au ciel)
Je t'implore, Dieu tout puissant!
Ah! pour eux le bonheur,
pour moi le châtiment!
(S'adressant à la statue de la Nonne)
Agnès! Agnès! je meurs…
ton courroux implacable…
LA NONNE
(du haut de son tombeau, et jetant son poignard)
Est apaisé!…
Ma lampe redoutable
Ne doit plus éclairer ici que des heureux!
(Regardant Luddorf qui est à ses pieds)
Par le trépas,
réunis tous les deux,
Viens!… J'espère obtenir,
aux pieds du divin Maître,
Mon pardon…
et le tien peut-être!…
(La Nonne s'élève au milieu d'un groupe de nuages dans lequel Luddorf disparaît)
CHŒUR GÉNÉRAL
(A genoux)
O clémence ineffable!
Daigne les accueillir…
La vertu du coupable
Est dans le repentir.